vendredi 12 octobre 2012

Introduction

   Sérénité. C’est ce sentiment principal qui a été ressenti par chacun de nous au cours de notre visite. Géographiquement, le secteur se retrouve enclavé par l'autoroute Décarie à l'ouest, par la voie ferrée au nord et par le Mont-Royal au sud. En découle un sentiment d'intimité, de convivialité. Certes le secteur possède ses points dynamiques, comme l’Université de Montréal, l’autoroute Décarie, l'avenue Van Horne, Côte-Sainte-Catherine ou bien l’avenue Du Parc. Cependant, lorsqu’on s’aventure à l’intérieur du secteur, on remarque la présence de parcs, de traverses piétonnes, des corridors scolaires, de limites de vitesse, qui, de concert avec la végétation dense, contribuent à créer une ambiance calme et accueillante. L’environnement est riche en lieux de rassemblements et d’aménagements de qualité. C’est un quartier familial qui mise sur la proximité et l’abondance de services adaptés à la diversité culturelle de la population. Grâce à tous ces avantages, les familles occupent en grand nombre ce secteur: on le remarque par la grande présence d'écoles et de modules pour enfants dans les parcs.

En parcourant notre blog, vous marcherez dans nos pas et y trouverez nos impressions du secteur Côte-Des-Neiges/Outremont.

Carte des trajets (cliquer pour agrandir)

Un réveil plutôt tranquille...

Au commencement, presque rien


Taxis et vide sur Van Horne


    Je suis à l'angle des avenues Van Horne et du Parc, à 5 h 30 précises. Les seuls véhicules occupant la rue sont des taxis, des camions et quelques travailleurs matinaux, café à la main; c'est l'Action de grâce, jour férié, il n'y aura donc pas beaucoup d'animation ce matin. Le silence me permet de déceler quelques sons ambiants, comme ce poste de radio francophone, qui me provient d'un des appartements au-dessus des commerces. Je m'engage vers le Sud dans la ruelle entre Parc et Hutchinson, et une des rares fenêtres allumées laisse entrevoir de nombreuses bouteilles de bière, émettent une musique douce ainsi que les bribes d'une conversation amicale, vestiges d'une soirée qui n'est toujours pas terminée. La noirceur de cet endroit dévoile un ciel richement étoilé comme on en voit rarement en ville. De retour sur Parc au coin de Bernard, c'est toujours le calme plat. Un calme qui m'apaise, qui donne l'occasion de se laisser envahir par autre chose que le bruit des moteurs.



Le jour qui perce 
Premières lueurs
   Au coin de Saint-Viateur et Hutchinson, en remontant vers Van Horne, quelques lumières s'allument aux façades des maisons. Il est maintenant 6 h, je croise mon premier autobus sur Bernard et mon premier cycliste. Le débit de voitures augmente tranquillement. Il est maintenant possible de distinguer clairement, mais discrètement une lueur dans le ciel, vers l'est. Le soleil levant me donne l'assurance de vaquer à mes occupations; la vie continue. Sur Saint-Viateur, je retrouve un peu plus de piétons, ainsi qu'un dépanneur ouvert vingt-quatre heures. Certains commerces affichent leur horaire pour cette journée du 8 octobre; la plupart sont fermés, mais certains rappellent qu'ils seront bien ouverts. Le boulanger, lui, est fidèle à son poste, devant ses fourneaux. Je prends ensuite Stuart vers le sud. Je croise deux écoles, le Collège Saint-Stanislas et l'école Guy-Drummond, qui contribuent à rendre le coin rassurant, sécuritaire. J'arrive au parc Beaubien vers 6 h 40, et l'absence de végétation due au grand terrain de soccer me permet d'admirer le flanc de la montagne qui baigne dans la lumière naissante du jour : on y aperçoit le château Maplewood ainsi que la faculté de musique de l'Université de Montréal.


Quand la ville fais la grasse matinée

Au sud de Côte-Sainte-Catherine, de grands espaces luxueux
      Il commence réellement à faire jour lorsque je parviens au chemin de la Côte-Sainte-Catherine, au croisement de McEachran. Je passerai les quinze prochaines minutes assis sur un banc occupant le coin nord-ouest de l'intersection, notant mes observations. Comme la rue est paisible, comme elle est différente de lorsque je l'emprunte aux heures de pointe! Se retrouver dans cet environnement habituellement bruyant et stressant à cette heure du matin est apaisant. Je m'y sens presque comme dans mon salon. On entend les oiseaux chanter, ne se laissant pas abattre par le froid; un coureur parcourt les tracés sinueux du parc à ma gauche. Je décide de poursuivre mon chemin sur une avenue du nom de Pagnuelo, et ce faisant je pénètre dans un quartier des plus chics, ce que pouvait laisser présager l'opulence des maisons situées sur Côte-Sainte-Catherine ainsi que l'élévation naturelle du lieu, qui offre d'imprenables vues sur la ville. Ici, chaque demeure rivalise de prestige avec sa voisine : il s'agit de qui a l'aménagement paysager le plus réussi, la statue ou la fontaine la plus jolie. J'erre dans les rues jusqu'à ce que je me retrouve à l'arrière du château Maplewood, à l'entrée des bois. 


Une oasis inattendue

Esplanade en pierre
     Un panneau d'information m'apprend que la Ville effectue sur le flanc nord du mont Royal des travaux d'aménagement visant à ouvrir au public cette portion moins connue de notre symbole montréalais. En effet, jusqu'à présent, elle était occupée principalement par les cimetières Mont-Royal et Notre-Dame-Des-Neiges. Je m'aventure donc dans la forêt en longeant l'arrière des bâtiments de l'Université de Montréal, pour ensuite piquer vers les hauteurs de la montagne. C'est alors que je découvre les chantiers en question. Des pelles mécaniques s'affairent à aménager un réseau de grandes places en dalles de pierre, qui offrent des points de vues nouveaux sur le nord de la ville (comme on est jour férié, personne n'y travaille). Mais comme les travaux sont en cours et que l'endroit n'est pas ouvert au public, les sentiers sont boueux et il est difficile de s'y retrouver. Je redescends à travers les stationnements de l'Université, aux alentours du pavillon Roger Gaudry.

Panorama offert par les nouveaux aménagements
Le début dans la fin
  

    Je me retrouve ensuite dans l'environnement très familier de la rue Édouard-Montpetit et du campus de l'Université de Montréal. Même s'il n'y a pas cours, je vois des étudiants se diriger vers leur faculté. Il est maintenant huit heures passées et je sens que la journée est véritablement commencée. Je suis en confiance dans l'atmosphère que dégage ce segment d'Édouard-Montpetit, probablement à cause du fait que je le fréquente très souvent : rien ne m'est inconnu, tout est prévisible. Je marche le long de la rue jusqu'à ce que l'autobus 51 se montre à l'horizon. C'est l'heure de rentrer.


Jérémie Aubry-Régnier